Porté par une médiatisation qui atteint son paroxysme et soutenu par les pouvoirs politiques (à travers le cloud souverain), le cloud computing est aujourd’hui au centre des débats dans les DSI. Si un grand nombre d’entre elles ont déjà franchi le pas, d’autres continuent de s’interroger. Pour vous aider à faire le bon choix, nous vous proposons de passer en revue les différents points à prendre en compte si un projet de cloud est à l’étude dans votre entreprise.
L’identification des besoins et des objectifs
Phase cruciale du projet, cette étape est malheureusement trop souvent négligée. La qualité des réponses qui vont vous être proposées dépend pourtant en grande partie du soin que vous aurez apporté à l’analyse des besoins et des objectifs en interne. Parmi les points à analyser :
- les résultats attendus : quel gains de productivité ? quels avantages pour les différents types d’utilisateurs ? quelle valeur ajoutée pour l’entreprise ? quelles économies ?
- les contraintes techniques : comment garantir la transversalité des données et l’interopérabilité des environnements ? Comment assurer la qualité de la connexion VPN ou Internet pour l’accès aux services et aux données (SDL / Fibre Optique pour la connexion fixe – 3G / 4G pour la connexion mobile) ? Mon entreprise est implantée sur plusieurs sites, mes collaborateurs sont mobiles, le cloud m’apporte-t-il toute la flexibilité dont j’ai besoin ?
- le degré d’autonomie que vous souhaitez conserver sur l’administration de votre S.I. : vous souhaitez vous en remettre à un prestataire extérieur mais malgré tout conserver la main sur une partie du S.I. – où placer le curseur ? quel degré de souveraineté conserver ?
- l’accessibilité des données : dans quelles conditions les différents utilisateurs auront-ils besoin d’accéder aux données de l’entreprise ?
- le niveau d’élasticité souhaité : le cloud permet l’allocation de ressources à la demande mais c’est à vous de définir dans quelles proportions les besoins peuvent évoluer,
- envisager un périmètre budgétaire afin de rester cohérent avec vos possibilités d’investissement mais également pour donner des indications aux éventuels prestataires.
L’identification des données et des applications à migrer dans le cloud
Avez-vous besoin de passer en full-cloud ? La réponse est très certainement NON ou PAS TOUT DE SUITE. Il vous appartient d’identifier les données et les applications qui doivent être accessibles par le cloud. Dans tous les cas, un migration progressive de votre S.I. est envisageable. Il faut à ce moment-là prioriser les actions et définir un plan de migration.
Par ailleurs, toutes les applications ne sont pas forcément soumises aux mêmes critères de sécurité : certaines peuvent être accessibles à travers un cloud public, d’autres à travers un cloud privé. Les exigences en terme de services et de sauvegarde peuvent elles aussi varier selon les applications. Enfin, évaluer et valider le gain pour votre entreprise relatif à la migration de telle ou telle application.
La criticité des données
La criticité des données est l’un des principaux facteurs à prendre en compte car il conditionne des choix stratégiques qui peuvent par ailleurs avoir un impact significatif sur le coût de la solution retenue :
- le type de cloud à retenir : cloud public / cloud privé / cloud hybride,
- le niveau de sécurité et la définition des règles associées,
- la GTR (Garantie de Temps de Rétablissement) que vous allez exiger de votre prestataire,
- la nature et la fréquence des sauvegardes,
- le lieu de stockage de vos données (consulter à cet effet le site Le Cloud alsacien),
- etc …
Bien gérer le sourcing
Dans le cadre d’un projet de cloud computing, vous risquez d’être amené à dialoguer avec un certain nombre d’interlocuteurs :
- les éditeurs qui proposent des solutions logicielles accessibles en mode SaaS par exemple,
- les intégrateurs qui vont apporter leur savoir-faire et leur expertise sur le type d’architecture à adopter et pour assurer l’hébergement des données,
- les fabricants pour gérer le volet hardware et infrastructure,
- les opérateurs pour permettre à vos utilisateurs d’accéder à leurs applications en toute sécurité et dans les meilleures conditions.
Difficile de faire le tri … Cependant, certains prestataires de services (comme Diatem :-)) se positionnent comme interlocuteurs uniques et assurent la gestion et la mise en oeuvre de votre projet de bout en bout. Quel que soit votre choix, il convient de chercher un minimum d’informations sur les prestataires pressentis afin d’assurer la pérennité du projet : solidité financière, références clients, qualité des produits / services proposés, qualité du support, etc …
Tout projet de cloud computing peut être l’occasion de mettre en place (ou de redéfinir) en interne une véritable gouvernance informatique : réflexion organisationnel, mise en place d’une charte d’utilisation, définition de workflows décisionnels, etc … Ce type de projet doit nécessairement être accompagné d’actions de communication et de sensibilisation vers les différents utilisateurs. Dans certains cas, il ne faut pas hésiter à recourir à la formation pour s’assurer de l’adhésion des utilisateurs à un nouveau mode de fonctionnement.